Carnets très intimes 12
Chaque fois que j’essaie de me
libérer d’une habitude, d’un schéma obsessionnel qui est devenu très douloureux
à vivre avec les années, ce qui m’agace, c’est qu’au lieu de diminuer ma douleur,
celle-ci augmente dû au « deuil » que semble ressentir mon cerveau de
délaisser cette habitude/schéma présente depuis des dizaines d’années et qui
était devenue une partie intégrante de mon être.
Pour vouloir « m’améliorer »,
il semble que l’un des prérequis est d’être masochiste…
(….)
À travers les années, je fais
souvent le même constat d’une fois à l’autre; je ne voudrais pour rien au monde
revivre mes précédentes années. Absolument pas, mais pas du tout! Même celles
qui me semblaient « bonnes », car en y regardant de plus près, je vois
bien qu’il y avait autant de périodes douloureuses que mes années dites « mauvaises ».
Je me suis déjà dit aussi que je pourrais
revivre certaines de mes périodes du passé… mais en corrigeant ceci, cela, en enlevant
ceci, cela, en ayant ma compréhension d’aujourd’hui, etc… Mais ça ne serait
pas revivre mon passé puisqu’en le modifiant, ça ne serait plus mon passé…
(….)
Je me suis déjà demandé ce que je
changerais en moi si j’avais une baguette magique. Je pense alors à; être grand
ou être beau ou suivre mon intuition ou être sans peur et sans reproche, etc,
etc, etc…
Et après réflexion je prends
conscience que ces « défauts », que je voudrais tant changer, m’ont autant
construit, crée et modelé que mes dites « qualités ». Et qu’ils ont
même, d’une certaine façon, mes qualités et mes défauts, travaillés main dans
la main. Et qu’aujourd’hui les uns sont pratiquement indissociables des autres.
Et aussi, je dois l’admettre, j’aime bien le moi que je suis devenu.
(P.S. Malgré tout, je dois avouer un peu que j’aurais quand
même aimé être très beau…
Ô Vanité!)
(….)
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