vendredi 31 octobre 2014

Carnets très intimes 6

L'important, c'est de ne pas en faire une affaire personnelle.
(Autre journée)
La Salle au miroir (thérapie); j'ai bien hâte de voir ce que ça va donner…



Je me croyais patient, mais en réalité j’ai une nature impatiente.




Je suis constamment, ou très souvent, « dans le champ. » Je suis en décalage avec ma réalité.




Tant que je saupoudrerai la peur dans tout ce que je fais, rien n'avancera.



C'est tellement prenant d’être en colère.




J'ai un mal de tête lancinant avec tous ces chambardements.




(Autre journée)
Je suis content de pouvoir enfin me concentrer sur moi.




Je reste extrêmement fragile au moindre événement-choc, petit ou gros, qui m'arrive.




J'ai envie de mordre dans la vie à pleines dents. Grrrrr!!!




C'est souvent si douloureux à l'intérieur de moi que je n’arrive pas à apprécier le fait que je suis en vie et en bonne santé physique.





(Autre journée)
Quand je le peux, j'élimine les réflexes obsessifs que je rencontre en cours de route.




J'ai compris quelque chose il n’y a pas longtemps: beaucoup de choses que j'ai construites dans ma vie étaient avec la peur, la rage, la colère et la frustration. Résultat : cela amenait des « réussites » teintées en profondeur de tous ces sentiments. Pas étonnant qu’elles ne « collaient » pas à ma vie, qu’elles étaient éphémères : un effet téflon.
En vérité, cet effet téflon vient du fait que je ne bâtis souvent rien avec ce que je suis profondément et intimement; je ne construis que sur des compromis constants sans écouter mon intuition.








mercredi 29 octobre 2014

Carnets très intimes  5


Je fais ce que je peux. J'avance lentement. C'est comme ça.


Je suis partout à la fois, sauf là où j'ai à être. Efficace!!




(Autre journée)

C'est ma vision de moi qui est tellement faussée.



Je reste moi dans l'écriture, dans ce que je suis.



Je me posais tant de questions étant jeune, les autres semblaient trouver des réponses si facilement.



Je me sens parfois « épuisé » de mots.




(Autre journée)

Lorsque je travaille intensément sur moi certains changements d'état d'esprit sont si profonds, presque radicaux, comme un manteau ou un voile que je retire d'un coup sec.



« Je fais ce que je peux, quand je peux, là où je suis, avec ce que je suis… »



Je crois que je suis hyper contrôlant dans presque tout ce que je fais.



J'aimerais avoir autant de compassion pour moi que j'en ai souvent pour les autres…






vendredi 24 octobre 2014

Récit  8 :


Le champ derrière la maison :

Je me souviens qu’étant jeune il y avait, derrière notre maison, un immense champ de peut-être un kilomètre de long qui allait jusqu’au début d’une dense forêt, pas vraiment invitante.

Je jouais très souvent dans ce champ. Seul, avec des amis ou avec ma sœur M. Il y a d’ailleurs une photo d’elle avec grand-maman G. qui les a immortalisées debout dans ce grand champ avec de l’herbe jusqu’aux cuisses pour ma grand-mère, jusqu’au cou pour ma sœur.

J’adorais marcher dans ce champ.

J’adorais aller courir dans ce champ.

Parfois, je m’étendais dans l’herbe et je regardais le ciel. Parfois, après la pluie, lorsqu’il y avait un arc-en-ciel, je courais avec un ami pour rejoindre cet arc-en-ciel et je me rendais ainsi presque au bout du champ, tout près de la dense forêt. Je rebroussais alors chemin, non sans marcher, un bout, à reculons, pour éviter de tourner le dos à cette forêt.

J’avais toujours une immense sensation de liberté dans ce champ, comme un cliché de cinéma ou un stéréotype de roman.

Rien de fâcheux n’arrivait dans ce champ rempli d’herbe ordinaire, de fleurs sauvages et de lucioles, certains soirs d’été.

Le matin, lorsque je le regardais par la fenêtre de la cuisine, je l’embrassais du regard. Le soir, avant la pénombre, j’y jetais un dernier regard de tendresse et d’envie de le rejoindre.


J’ai aimé ce champ comme on aime une personne.

Merci mon ami… 







mercredi 22 octobre 2014

Cahier Lumières  2


Ce qui embellit le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part.
--Antoine de Saint-Exupéry--




La vie, c’est le désir.
--Charlie Chaplin--




Le doute et la peur sont les auxiliaires des grandes initiatives.
--Amélie Nothomb--




La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste.
--Victor Hugo--




Le passé n’est qu’un prologue.
--Shakespeare--




Quand on regrette, on est malheureux deux fois.
--Justine Lévy--




Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit.
--Khalil Gibran--




Tout ce qui se perd permet de se retrouver.
--Françoise Sagan--




Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir. Il faut aussi savoir improviser.
--Isaac Asimov--




La deuxième moitié de la vie, c’est aussi la vie! Il y a des crépuscules qui sont plus beaux que des aurores…
--Martin Gray--




Chacun a son monde, le tout est de planter ses racines dans la terre qui nous convient.
--Marc Lévy--









vendredi 17 octobre 2014

Récit  7 :

Le petit déjeuner :

Jeune, papa nous réveillait pour aller à l’école peu avant de partir travailler. Je finissais par me lever… après sa quatrième visite à ma chambre! Je m’habillais mollement et je me rendais d’un pas lourd à la table de cuisine pour m’asseoir.

Là m’attendait une tasse avec un fond de cacao, de sucre et de lait Carnation que papa préparait. Dès que mes fesses touchaient la chaise, papa versait de l’eau chaude dans ma tasse et hop!, mon chocolat chaud du matin était prêt!! 

Je me prenais une toast (rôtie) bien molle et dégoulinante de beurre, sur la pile dans l’assiette devant moi. Mon régal était de tremper ma toast dans le cacao avant d’en prendre une bouchée.

Juste à décrire ce petit déjeuner me donne le goût de m’en faire un sur-le-champ!



J’ai longtemps essayé, par la suite, de me faire un cacao et des toasts d’après la « recette » de papa, mais en vain...







mercredi 15 octobre 2014

Carnets très intimes 4

Je suis étonné de voir comment je suis à l'aise avec les gens. Je suis si intelligent, si débrouillard. Mais dès que je tombe seul, c'est « l'in-tonomie ». La paralysie totale. C'est assez incroyable. 


Tant qu'il n'y aura pas un déclencheur total et ultime, ce sera toujours le cercle vicieux, tuant, répétitif.


Parfois, ma vie semble longue et ennuyante.


J'aimerais tellement pouvoir m'aimer, aimer ma vie…


Je sais que c'est l'amour de papa et maman que j'aurais voulu et que je cherche une compensation depuis des années.


Je ne comprends pas comment je peux être si sombre et en même temps avoir autant d'espoir en moi.
C'est évident que ça m'aide à vivre.


(Autre journée)

Je réagis assez fortement aux dessins que je fais en art-thérapie. Je me vois comme handicapé, meurtri, défait et immature.


Je laisse presque toujours les autres décider à ma place.


Il semble que j'ai besoin de démonstration d'affection pour me donner un élan du fond de la piscine dépressive où je suis pour enfin sortir de ma noyade.



(En retranscrivant ces passages, je prends conscience comment il est important pour moi de regarder le négatif en face. Il fait partie de ma vie. Je n'ai pas à le rejeter, mais accepter qu'il soit partie intégrante de la vie. Je peux m'accompagner pour le vivre, en apprendre quelque chose, pour qu'il en ait moins.
L’accepter me donne plus de force et beaucoup, beaucoup moins de peur.)







mercredi 8 octobre 2014

De mon calepin jaune 4


Le manque d’amour entraine l’insécurité qui augmente le besoin d’amour qui augmente l’insécurité, etc.



Le puits sans fond : Manque d’amour. Rage. Manque d’amour. Rage. Manque d’amour. Rage…
Cesse d’alimenter le puits!



L’Alchimie Spirituelle : transformer mes failles en force.



J’ai créé mes peurs et mes défauts; je suis leur père et eux mes fils. Leur force vient de leur créateur, moi. C’est ma force, je les contrôle donc.



La rage que je ressens je peux la transformer, la sublimer en faisant une "greffe"; utiliser ce sentiment pour servir une idée, un but et en faire une force formidable pour me stimuler. Construire au lieu de détruire.



Me créer des temps de recueillement, si minimes soient-ils, un peu partout dans ma journée et ma soirée…



Je vous attends, je vous entends…