Carnets
très intimes 4
Je suis
étonné de voir comment je suis à l'aise avec les gens. Je suis si intelligent,
si débrouillard. Mais dès que je tombe seul, c'est
« l'in-tonomie ». La paralysie totale. C'est assez incroyable.
Tant qu'il n'y aura pas un déclencheur total et
ultime, ce sera toujours le cercle vicieux, tuant, répétitif.
Parfois,
ma vie semble longue et ennuyante.
J'aimerais
tellement pouvoir m'aimer, aimer ma vie…
Je sais
que c'est l'amour de papa et maman que j'aurais voulu et que je cherche une
compensation depuis des années.
Je ne
comprends pas comment je peux être si sombre et en même temps avoir autant
d'espoir en moi.
C'est
évident que ça m'aide à vivre.
(Autre
journée)
Je réagis
assez fortement aux dessins que je fais en art-thérapie. Je me vois comme handicapé,
meurtri, défait et immature.
Je laisse
presque toujours les autres décider à ma place.
Il semble
que j'ai besoin de démonstration d'affection pour me donner un élan du fond de
la piscine dépressive où je suis pour enfin sortir de ma noyade.
(En
retranscrivant ces passages, je prends conscience comment il est important pour
moi de regarder le négatif en face. Il fait partie de ma vie. Je n'ai pas à le
rejeter, mais accepter qu'il soit partie intégrante de la vie. Je peux
m'accompagner pour le vivre, en apprendre quelque chose, pour qu'il en ait moins.
L’accepter
me donne plus de force et beaucoup, beaucoup moins de peur.)
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