vendredi 29 août 2014

Mes saisons préférées


Je crois que ma saison préférée est l’hiver. Mais, en même temps, j’aime beaucoup l’été.

J’aime l’hiver parce qu’il me donne le goût de rendre grâce à la vie.

J’aime l’été pour la sensation de liberté qu’il me procure.

J’aime l’hiver à cause de l’introspection que cela m’amène à faire.

J’aime l’été où rien ne me semble impossible.

J’aime l’hiver pour la saison des Fêtes.

J’aime l’été, car il me donne le goût d’explorer, d’aller loin, de voyager.

J’aime l’hiver pour la neige si blanche à la campagne.

J’aime l’été, car il me donne le goût de connaître les gens, de goûter à la joie de s’éclater, de communier avec la nature.

J’aime l’hiver pour le confort, la chaleur et la sensation de sécurité qu’il me donne lorsque je suis dans ma chambre à contempler le paysage hivernal à travers ma fenêtre.









mercredi 27 août 2014

Récit 5

Les Popsicles :

J’ai donc aimé les Popsicles! À l’orange, aux bananes, les bleus, les trois couleurs. Mes préférés étaient ceux à l’orange. De temps en temps, j’en prenais aussi aux bananes, car j’aimais bien la différence de goût avec ceux à l’orange.

Je testais aussi lorsqu’il y en avait de nouvelles couleurs comme lorsque les bleus sont apparus. De quelle saveur étaient-ils? Aucune n’idée, mais je voulais quand même les tester!

J’ai essayé aussi ceux à trois couleurs, mais je ne sais pas pourquoi, mais les trois saveurs finissaient par me lever le cœur!

Plus tard, j’ai essayé les Mr Freeze et autres acabits du même genre. Mais rien ne battait un bon Popsicle à l’orange très froid par une super journée chaude d’été et de le manger en roulant à bicyclette une main sur les guidons, les cheveux aux vents, des gouttelettes orange au menton et les yeux pétillants d’extase : j’avais découvert la liberté de vivre…







vendredi 22 août 2014

De mon calepin jaune 2


Chaque étape n’est pas une finalité; c’est une étape.




Pour faire baisser ma tension, me concentrer sur mon corps, ma respiration, lors de gestes à faire.




Comment arriver à créer en exploitant ma colère comme force d’avancement?




Je crie ma créativité, je crie ma liberté.




Je suis un Explorartiste.




La loi des antidotes : pour une émotion négative, susciter son opposé positif intérieurement.




Vie active = Vie créative.




Avant les gestes concrets, il y a les pensées concrètes.




J’aime le mot « concret ».







mardi 19 août 2014

De mon calepin jaune


Dissocier le premier effort, dont j’ai besoin pour commencer quelque chose, avec la vision du résultat final.



Enlever le « surplus » dans ma tête en agissant.



Merci la vie, il y a un délai avant que mes pensées se concrétisent! J’ai donc le temps de réévaluer mes pensées et les changer, modifier, adapter au besoin.



Lorsque je voyage en voiture la nuit, les phares n’éclairent que 100 pieds devant moi et cent autres pieds et cent autres pieds, etc. Ça ressemble un peu à ma vie…



Ne pas penser au « comment », seulement à vivre et être.



Jouer à travailler.








jeudi 14 août 2014

Récit 4

Lettre de Jehan 8 ans à Jehan 38 ans

Cher Jehan à trente-huit ans,

C’est loin! Tabarouette que c’est loin, ça, trente-huit ans!
Est-ce que tu t’amuses encore ou t’es vieux? As-tu du fun ? Est-ce que tu connais encore tous nos amis? Est-ce que tu as une famille? Tu as fait beaucoup de choses depuis maintenant! Tu as trente ans de plus que moi; c’est aussi vieux que papa et maman. Tu dois être devenu quelqu’un d’important. Est-ce que tu joues encore dehors? J’espère que tu as de bons amis. J’ai hâte d’avoir ton âge pour que les grands m’écoutent… Mais, c’est bien être jeune et avec mes amis. Je n’aurai plus peur des autres à ton âge : je serai plus vieux. 

Tu dois être très occupé. J’espère connaître encore beaucoup de monde à ton âge et être bien. J’aimerais organiser des jeux et être payé pour ça. Ça serait bien. Ça existe du travail comme ça? Est-ce que je me ferai de nouveaux amis? Est-ce que j’aurai un ami comme C. plus tard? Ça semble bien loin trente ans…

Eh, que je vais en faire des jeux, des choses d’ici là! J’ai hâte, mais je suis bien maintenant : je ne veux pas être plus vieux demain matin! Je serai trente ans de plus, mais je vais y aller tranquillement, O.K.? J’espère que tu es grand et que tu es gentil. Maman est-elle très vieille? Et papa? J’ai des neveux et des nièces? J’espère avoir encore beaucoup de fun à ton âge. C’est dur pour moi parce que les grands ne m’écoutent pas toujours, mais je suis bien avec mes amis. L’école c’est bien de temps en temps, mais parfois je m’ennuie aussi. J’aime bien les cours de dessin, d’art plastique et toutes les choses comme ça.
Je peux te dire que je t’aime, hein? Même si tu es un garçon? Je t’aime, sois gentil et je te souhaite beaucoup d’amis.

À bientôt,

Jehan huit ans










dimanche 10 août 2014

Ceci, cela 5

Le jour où j'ai pris le train pour quitter ma petite ville pour aller étudier, il s’est produit en moi un déchirement immense entre la liberté de découvrir le monde et le bien-être, l'amour que j'éprouvais dans ma ville natale avec ma famille et mes amis. Une tristesse inouïe qui m'a donné une sensation de déracinement intense qui perdure encore aujourd'hui. 

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Lorsque mon père est mort, j'ai éprouvé un immense soulagement.
Ensuite, les regrets et la culpabilité me sont tombés dessus comme une tonne de brique.

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Sur ma pierre tombale: Il a été aimé…


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Je suis surpris de ma perspicacité à deviner, sentir les autres.


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J'ai constamment besoin de prouver que j'ai le droit de dire, de penser, d'écrire.


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Ne pas oublier que les autres aussi vivent un combat, qu'ils sont des guerriers qui cherchent le repos.

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Ma concentration: Je suis là, je ne suis pas là, je suis là, etc.


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Ne plus avoir peur de dire:
"Je veux terminer ce que je te disais."
"Donne-moi encore une minute ou deux."
"Attends que je finisse mon idée."

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L'escalier se construit de bas en haut, mais il se balaie de haut en bas.













mercredi 6 août 2014

Ceci, cela 4

Pour éviter de me faire battre à la récréation, Mme Laurendeau, ma prof de 6e année, m'avait gardé avec elle en classe. J'avais alors fait du ménage dans les armoires de la classe où j'avais trouvé un cadre avec une photo de Marguerite Bourgeois. Mme Laurendeau me l'avait donné. J'ai conservé ce cadre avec moi pendant des années et des années.

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Lorsque j'étais enfant, j'avais appris que le sexe et l'argent étaient de "gros pêchés" et je devais faire très attention à ne pas les "commettre".

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Je suis jaune soleil, lumière de vie et créateur de joie.

(Vraiment??)

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Ne pas changer, ça me sécurise. Mon moule demeure inchangé. Je suis en sécurité, car personne ne me fait mal. Le changement = dépression = échec.

 (Vraiment??)

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Je partageais mon lit, un soir, avec ma cousine J. qui était en visite. On parlait de l'Univers qui était infini. Elle m'avait dit que l'Univers n'avait ni début, ni fin. J'avais incroyablement paniqué, intérieurement. J'avais neuf, dix ans.

(Ma conception sécuritaire du Monde s'effondrait. C'est comme si soudain, je n'avais plus d'emprise sur rien.)


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vendredi 1 août 2014

Récit 3

Je me rappelle, après le grand bain du samedi soir, que ma mère me faisait un cornet de crème glacée et j’allais au salon écouter Thierry la Fronde et ensuite la Soirée du hockey, avec papa assis dans son fauteuil et maman sur le divan et moi assis par terre devant la télé, sur le plancher froid. J'avais trois ans.

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Je me rappelle avoir fait une crise terrible parce que mes parents étaient sortis au cinéma, un soir de week-end et d’avoir frappé de toutes mes forces mon bateau rouge en plastique sur la porte d’entrée en criant, hurlant, pleurant pour manifester ma colère. Soudain, j’ai arrêté et j’ai remarqué des dizaines de marques rouges que j’avais faites sur la porte et là j’ai eu peur de me faire chicaner. J'avais un an et demi, deux ans.


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Je me souviens vaguement de ma sœur dans sa couchette dans la chambre de mes parents.


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Je me rappelle avoir appris que notre voisine, Mme Tardy, s’était réveillée un matin et son mari, couché à côté d’elle, était mort. Sans le savoir, elle avait dormi avec un mort près d’elle durant toute la nuit. Ça m’avait traumatisé, bouleversé, je ne sais pas pourquoi. J'avais cinq ans.