dimanche 22 novembre 2015
Carnets très intimes 18
Je suis tari de mots. Aride de
sentiment. Je suis déboussolé, désorienté, déséquilibré. Je n’arrive plus à
trouver les mots pour dire ma sécheresse mentale.
Mon puits est presque à sec. Je
peine à le remplir, le rafraîchir. Je déambule en titubant comme un soûlon de
vie inachevée.
Je pleure des larmes sèches qui
me grafignent le visage en y creusant des ornières de vies. Mon océan de bruits
intérieurs est vidé.
Je suis perdu dans mes mots, noyé
dans mes phrases et écrasé par mes pages.
Le vide de ne pouvoir dire est si
intense qu’il me transperce l’intérieur comme une lame émoussée et rouillée de
clichés.
Je n’arrive plus à me dévoiler de
façon poétique. La poésie en moi est devenue prose aride à l’encre desséchée.
Et je me repère, enfin.
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Quelle belle plume tu as, même si c'est écorché vif, je te lis. Moi qui n'est que gratitude et lumière, je savoure tes ténèbres. Il fait soleil dehors va - y !
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